Droit de l'enfant - le délégué général

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Sarah : "J'étais en colère contre mon mari, il aurait dû nous protéger de ça"

Après plusieurs années de travail de bureau, Sarah se marie en 2013. Elle démissionne alors pour accompagner son mari en voyage d’études dans un pays du Golfe. De retour en Belgique durant leurs vacances d’été 2014, l’influence d’un couple d’amis de son mari les pousse à partir en Syrie. A leur arrivée, mari et femme sont immédiatement séparés. Sarah doit cacher son visage. C’est le premier signe de violence.

Je me sens très mal parce que ce n’est pas moi qui ai pris la décision de partir en Syrie, enfin, bien sûr que c’était moi, mais je ne l’accepte pas. Nous partions pour faire de l’humanitaire. On nous a proposé de travailler dans un orphelinat, dans un hôpital pour enfants. Ma motivation, elle n’était pas religieuse. Enfin, je suis quand même partie pour certains aspects religieux, c’est un pays musulman, je ne peux pas le nier. Mais c’est avant tout un besoin de se sentir utile. Je n’ai pas vu les conséquences. Peut-être que le besoin de reconnaissance à ce moment-là a dépassé le besoin de sécurité, je ne sais pas. C’est quelque chose que je n’arrive pas à me pardonner. Comment j’ai pu faire ce pas? Je ne voudrais pas que la justice me condamne et que je sois fichée. Je n’étais pas terroriste, c’est impensable.

Le récit de Sarah permet d’aborder les idéaux liés au mariage, la répartition des rôles et responsabilités entre mari et femme. Il ouvre aussi aux questions de l’image et du statut de la femme, ainsi qu’à la relation entre culture et religion.

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