Eric approche de sa dix-septième année au moment où il se pose des questions quant à son devenir en tant que jeune adulte. Face à ses interrogations, le silence et le vide se font. Seul les propagandistes de l’Etat islamique lui répondent et prennent en considération sa quête de connaissance.
Je ne peux pas vivre comme ça toute ma vie en parlant sans rien savoir. C’est aussi pour mon bien-être à moi, pour mon image envers les gens, pour beaucoup de choses, vous comprenez ? Quand j'ai commencé à me radicaliser et ben tous les projets, qui sont de vouloir étudier et de vouloir aller loin au niveau du sport, de la religion, et ben tout ça, ça part. Comment dire.... on n’a plus d'envie, on n’a plus de motivation. On est là que pour aller mourir quoi, c'est tout ce qu'on souhaite.
Et au lieu de venir parler avec moi, "ouais pourquoi tu t'intéresses à ça, qu'est-ce qui te convient ? », non, les gens ils ne veulent rien savoir, ils parlent sur le dos et ils nous laissent tomber et nous, on s'enfonce encore plus dans ce genre de phénomène quoi. Mais ça c'est vraiment grave parce que si je ne m'étais pas inquiété pour moi-même, pour mes parents et ainsi de suite et me couper de ces personnes sur Facebook, j'aurais pu continuer à m'enfoncer, m'enfoncer, m'enfoncer et ça ne m'aurait pas sauvé.
Son récit aborde la place des savoirs dans une société de plus en plus complexe et où Eric a du mal à se repérer. Quelles sont les sources fiables qui mènent à la connaissance ? Son récit interroge le rôle joué par la transmission familiale, l’enseignement, les médias et les réseaux sociaux pour accompagner un jeune dans sa quête de savoir.
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