Tia est âgée de 14 ans et demi au moment où elle fugue pour rejoindre la Palestine. Néanmoins jugée pour avoir voulu rejoindre la Syrie, son récit témoigne de sa recherche d’identité et de ses engagements face à ce qu’elle ressent comme des injustices.
Si quelqu'un me demande (au Maroc) "tu es quoi ?" Je dis que je suis Belge, et si on me demande ici (en Belgique), je vais dire que je suis Marocaine : je suis 50 % et 50 %, dans tous les cas c'est vrai. Ils ont ajouté y’a pas longtemps le droit d’enlever ta nationalité si t’as fait un truc bizarre, tu es ce que tu es, t’es qui pour m’enlever ma nationalité ? Même si on devait me retirer ma carte d'identité, je suis les deux. Je suis fière de ce que je suis…. J’étais déterminée à aller en Palestine. J’étais bien à l'école jusqu'au jour où j'ai vu une vidéo, c'était sur une chaîne arabe, et ça a tout foiré.
Son récit permet d’aborder notamment ce qui procure le sentiment d’appartenance, l’importance des racines, ce qui forge les opinions, la liberté d’expression mais aussi la question des sentiments de colère et d’injustice qui peuvent susciter des formes d’engagement.
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