Droit de l'enfant - le délégué général

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« Quand la Syrie parle aux jeunes, les jeunes nous parlent du monde...»

21.06.2013 16:04 Il y a : 11 yrs

« Quand la Syrie parle aux jeunes, les jeunes nous parlent du monde...»

Communiqué de presse du 24/06/2013


Si beaucoup de personnes se demandent pourquoi certains jeunes de notre pays veulent aller combattre en Syrie, peu d’occasions ont été offertes aux adolescents et jeunes adultes de s’exprimer eux-mêmes à ce sujet.

C’est l’objectif de l’opération « Quand la Syrie parle aux jeunes, les jeunes nous parlent du monde » du 24 au 28 juin. Une action journalistique participative pour permettre aux jeunes de faire entendre leur voix sur le conflit syrien et ses répercussions en Belgique. Cette action donnera aux jeunes participants un cadre pour une réflexion constructive.

Il s’agit d’une initiative de Yahia Hakomme, étudiant syrien, soutenu par de nombreux partenaires (Amnesty International, Médecins du Monde, le Délégué Général aux Droits de l’Enfant, Agir pour la Paix, la Coordination nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie (CNAPD), ...) et des personnalités telles que Paul Hermant et Simone Susskind. Le projet est aussi soutenu par Joëlle Milquet, Vice-Première Ministre, Ministre de l’Intérieur et de l’Egalité des chances, et Rachid Madrane, Ministre bruxellois à la Culture et à l’Action sociale.

Le concept :

Quinze jeunes, venus de milieux et d’horizons différents, se réunissent, du 20 au 28 juin, pour réfléchir et travailler sur le conflit syrien, ses conséquences jusqu’en Belgique. Le groupe est encadré par des animateurs, des spécialistes des droits de l’enfant, des questions internationales, des médias et de la politique pour une réflexion de fond constructive sur cette question en évitant les raccourcis, les clichés et la caricature.

Les objectifs :

Si le projet est bien de permettre au groupe de jeunes de se faire entendre et de faire entendre les voix des jeunesses de notre pays à propos du conflit syrien « l’ambition est plus grande puisque nous entendons travailler en partenariat avec différents médias de la Fédération Wallonie- Bruxelles (Bel-RTL, Le Soir, RTBF, Métro, La Libre, Télé-Bruxelles, RTL-TVI, etc.) de telle manière à ce que les productions du groupe soit relayées dans leurs journaux (télévisés, radiophoniques, papier et web) pour une large diffusion de cette parole dans l’opinion », affirment les organisateurs.

Un second objectif est de réussir à établir un lien, un dialogue, entre les jeunes du groupe pilote et des jeunes Syriens afin de déconstruire certaines idées préconçues, certains fantasmes d’ici sur là-bas et de là-bas sur ici. « Nous prévoyons des rencontres virtuelles via Skype, ou des moyens techniques similaires, entre le groupe de jeunes à Bruxelles et des jeunes Syriens dans des camps en Jordanie ou ailleurs », rappellent-ils.

Dans la foulée, ce travail devrait également permettre de mettre en lumière certaines réalités sociopolitiques vécues dans notre pays qui peuvent expliquer la radicalisation de l’attitude de certains jeunes dans la foulée du conflit syrien (questions de lien social, de système scolaire, de prévention générale, d’intégration, de logement, de politiques de la jeunesse, culturelle et autres)

Quelles productions ?

L’ambition des organisateurs n’est pas de former des jeunes « reporters » pour en faire des professionnels de l’information mais de mettre à disposition du groupe les techniques modernes, utilisées par les grands médias, comme autant d’outils d’une réflexion qui puisse aboutir à la production de reportages vidéo, radio et rédigés pour la presse ou l’internet. Les participants seront encadrés par des animateurs média (ACMJ – Action Ciné Média Jeunes-, L’asbl 2bouts, Comme un Lundi et Urbanisason) qui leur donneront les outils pour mettre en mot ou en image leur idées. Le succès de toute l’opération dépend de la manière dont les jeunes peuvent s’approprier le projet et donc de leur adhésion à sa philosophie. D’où l’importance de l’encadrement et de la partie « sensibilisation » du projet.

Le travail du groupe, depuis le premier jour, fera l’objet d’un « making of », un documentaire retraçant toutes les étapes de cette opération, pour mettre en valeur la richesse des débats, des échanges et sauvegarder la mémoire du groupe par les équipes de RTA asbl.

Ces productions pourraient être utilisées par la suite comme support d’interpellation du monde politique et/ou institutionnel sur les thématiques qui seront abordées.

« Nous envisageons d’étendre l’expérience via nos réseaux et des structures déjà existantes (qui travaillent notamment l’outil média) pour promouvoir l’action de manière plus large sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la décentraliser, la démultiplier afin de lui donner un impact plus important. Nous présentons le modèle, chacun peut s’en emparer « à sa manière » selon ses moyens (techniques, financiers, autres) pour imiter le travail du groupe pilote et donner plus de résonnance au projet », espèrent les initiateurs du projet. 

Informations pratiques :

Dates :

Du jeudi 20 au vendredi 28 juin prochains (dans la période des « jours blancs » qui suit celle des examens de fin d’année scolaire). Pas d’activités le week-end.

Le 20 juin, les jeunes ont rencontré tous les partenaires et Yahia Hakomme pour une présentation du projet et de ses objectifs, ainsi que des spécialistes en politique internationale. Pour s’approprier le dispositif, les jeunes ont travaillé également les animateurs média, et apprendront à se connaître entre eux.

Le 21 juin, les jeunes et les animateurs média ont participé à une activité de cohésion de groupe pour mieux se connaître, suivi d’une initiation aux médias.

Du 24 au 28 juin : le groupe travaille sur le modèle de « StampMedia » comme un comité de rédaction avec pour objectif de réaliser chaque jour un article de presse et/ou un sujet radio et/ou un sujet vidéo en lien avec la Syrie et l’actualité récente annonçant le départ de plusieurs mineurs belges comme combattants volontaires vers le conflit syrien. Les jeunes sont amenés à rencontrer chaque jour un représentant d’un organe de presse ou de média de la Fédération Wallonie-Bruxelles qui pourra les informer sur le travail réalisé en Syrie, les choix éditoriaux, la réalité rencontrée sur place, ... et relayer le travail du groupe dans son journal, sa radio, sa télévision, partenaire de l’événement : Bel-RTL, Le Soir, RTBF, Métro, etc. D’autres experts, spécialistes, journalistes, des représentants politiques, et des témoins, seront également convoqués comme personnes ressources.

Horaires :

Toute la journée. Environ 9h – 17h, mais les horaires pourront varier. Pas d’activité le week- end ni le soir. Idéalement, les participants seront présents tous les jours.

Lieu :

Il y aura beaucoup de déplacements (dans les rédactions des médias partenaires et pour les besoins des reportages) mais la base des activités se situera dans les bureaux du Délégué Général aux Droits de l’Enfant : 66, rue de Birmingham à Anderlecht.

Contacts :

Philippe HENSMANS : 0475/862 061 – phensmans(at)amnesty.be
Bernard DE VOS : 0475/427 989 – bernard.devos(at)cfwb.be
Coordination du projet : Pauline BOMBAERT
 - 0473/287700 – paulinebombaert(at)gmail.com

A contacter pour toute information, intervention, participation.

Page facebook :

www.facebook.com/SyrieParlonsJeune


Retrouvez les productions à partir du lundi 24 juin également sur
:

www.enlignedirecte.be