Droit de l'enfant - le délégué général

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Manifeste "Pauvreté et école, quelles priorités ?"

Couverture du Manifeste. Photo d'enfants en classe

Introduction

Plutôt que de jouer un rôle majeur dans l’émancipation, dans la prévention des exclusions et dans la réduction des inégalités sociales, le système scolaire perpétue la discrimination en Wallonie et à Bruxelles.

En 2009, le Délégué général a produit un rapport thématique (.pdf) consacré aux incidences et conséquences de la pauvreté sur les enfants, les jeunes et leurs familles, à partir de la parole de bénéficiaires d’une aide sociale dans cinq arrondissements (Charleroi, Tournai, Marche, Verviers, Bruxelles). Ceux-ci montrent, exemples à l’appui, que la pauvreté porte atteinte aux droits de l’enfant dans de nombreux secteurs de la vie en société, et d’abord à l’école. Les critiques portent essentiellement sur le cout de l’enseignement pour les familles, sur la stigmatisation des enfants issus de milieux précarisés et sur leur relégation vers des filières d’enseignement imposées ou non souhaitées. Ces enfants font ainsi l’apprentissage de la disqualification, qu’ils intègrent alors pour la suite de leur parcours de vie, même à l’âge adulte. Dans leur grande majorité, les critiques visent le système et non des personnes ou des corporations en particulier.

Pour donner suite à ces constats, le Délégué général a réuni un groupe pluraliste d’acteurs de terrain qui souhaitent interpeler le monde politique sur des actions prioritaires à mettre en place au niveau du système scolaire. L’objectif est de permettre à chaque enfant de développer au mieux ses potentialités, de s’émanciper et de construire la confiance et l’estime de soi qui lui permettront de n’être plus jamais la victime passive des conditions dans lesquelles il est obligé de grandir.

Ce manifeste est rendu public alors que le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies presse la Belgique de respecter ses obligations et de « prendre les mesures nécessaires en vue d’abolir les frais de scolarité, de garantir à tous les enfants l'accès à l'enseignement indépendamment de leur statut socioéconomique et de veiller à ce que les enfants issus de familles pauvres ne soient plus relégués aux programmes de l’enseignement spécial Â» (cfr Observations finales sur le rapport de la Belgique, 11 juin 2010 (.pdf).

Dans cet esprit, notre priorité est que l’école, dès la maternelle, constitue un lieu de vie et d’apprentissage qui soit un service public de qualité pour toutes et tous, sans distinction culturelle, philosophique, religieuse, sociale, économique ou financière. Une institution qui mette chaque enfant à égalité dans son parcours vers l’âge adulte et qui accueille chaque famille dans la dignité.

 

photo d'enfants en classe



Pour ce faire, nous tenons à rappeler cinq principes fondamentaux :

1. L’école, à son niveau de responsabilités, doit jouer un rôle moteur dans la lutte contre les inégalités et pour l’émancipation. En cela, elle lutte contre la pauvreté.

2. La gratuité effective de l’enseignement, en termes de droits de l’enfant, doit être la règle.

3. L’école doit créer du lien et de la solidarité en s’ouvrant au monde et d’abord au quartier dans lequel elle s’inscrit.

4. L’école et les familles, dans leur diversité, doivent être de véritables partenaires éducatifs.

5. Le changement passe par l’implication de tous : acteurs de l’éducation, acteurs du travail, acteurs associatifs et acteurs politiques.

 

Les signataires de ce manifeste demandent donc que soient mises en place, dans les plus brefs délais, les neuf mesures suivantes :

1. Assurer la gratuité effective de l’enseignement fondamental dans notre Communauté.

2. Refonder prioritairement l’enseignement maternel pour qu’il puisse jouer pleinement son rôle d’émancipation sociale.

3. Interdire légalement, dans tous les cas, l’exclusion des élèves de l’enseignement fondamental.

4.  Assurer à l’enfant qui rencontre des difficultés d’adaptation pédagogique, un soutien adéquat, avant tout au sein de l’école, le cas échéant, par une aide extérieure. La réorientation scolaire d’un enfant ne peut avoir lieu que si elle s’inscrit dans une dynamique positive pour l’enfant.

5.  Réformer la formation de base et continuée des enseignants afin d’y placer l’enfant au centre de la réflexion. Une place de choix doit être réservée à l’approche sociologique des cultures populaires.

6.  Valoriser les métiers des professionnels de première ligne.

7.  Aménager le temps de travail et les missions des enseignants en tenant compte des collaborations nécessaires avec les autres acteurs de l’éducation qui font de l’enseignement un métier collectif.

8.  Veiller à une meilleure intégration de l’école dans les quartiers, en termes d’aménagement des voiries, de propreté, d’accessibilité, de rencontre entre ses acteurs résidants, associations, institutions…

9.  Octroyer les moyens financiers et humains nécessaires pour la concrétisation des quatre objectifs généraux du Décret « Missions Â» (pour rappel, ces objectifs sont de promouvoir la confiance en soi et le développement de la personne de chacun des élèves ; amener tous les élèves à s’approprier des savoirs et à acquérir des compétences qui les rendent aptes ; à apprendre toute leur vie et à prendre une place active dans la vie économique, sociale et culturelle ; préparer tous les élèves à être des citoyens responsables, capables de contribuer au développement ; d’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ; assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale).

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LA GRATUITE DE L’ENSEIGNEMENT

La gratuité absolue de l’enseignement est l’objectif à atteindre prioritairement. Dans un esprit de service public, il convient que l’État finance les écoles de telle manière que la gratuité soit effective pour tous, les enfants, les familles et les enseignants.

Diverses mesures doivent être rapidement mises en application pour atteindre cette obligation :

·   Organiser le contrôle de l’application effective des règlementations et circulaires relatives aux couts scolaires et aux avantages sociaux par une instance indépendante chargée de présenter une évaluation régulière et contraignante.

·   Pour rendre les activités d’ouverture de l’école (culture, sports, classes de dépaysements, voyages…) accessibles à tous, il faut qu’elles soient gratuites. De même, les transports en commun pour ces activités devraient être gratuits partout.

·   Instaurer un système de paiement des frais scolaires excluant toute intervention directe ou indirecte de l’enfant pour éviter qu’il ne devienne l’otage de la situation financière de ses parents vis-à-vis de l’école.

·   Interdire la publicité des personnes en difficulté de paiement des frais scolaires et appliquer réellement l’interdiction de sanctions en cas de non-paiement de frais scolaires.

La gratuité pour tous et pour tout doit aussi concerner des secteurs considérés comme périphériques à l’éducation des enfants et qui participent à la discrimination dont sont victimes les publics précarisés. Il s’agit notamment des repas, des garderies scolaires ou des couts de santé liés à l’apprentissage (logopédie, psychomotricité...) et ceux qui relèvent d’impératifs de santé publique (traitements antipoux…).


LA FORMATION DES ENSEIGNANTS

Il est indispensable qu’un enseignant puisse faire le lien entre les comportements et les difficultés d’apprentissage d’un enfant et la réalité sociale de celui-ci. Un tel objectif ne peut être atteint qu’en améliorant la formation initiale et continuée des professeurs pour y inclure les pratiques de pédagogie active et différenciée ainsi que des apprentissages forts en termes sociologiques.

Les attentes des familles pauvres vis-à-vis de l’école restent très grandes malgré les rapports parfois conflictuels qu’elles entretiennent. Les élèves et leurs parents demandent de pouvoir rencontrer des enseignants qui les soutiennent. Une demande qui doit être rencontrée en ajoutant à la formation initiale des périodes de stages en école, en maison de jeunes, en AMO… Mais aussi une formation plus poussée en sciences sociales qui amène les futurs enseignants à développer une démarche de réflexion sur les différences interculturelles et leurs représentations de l’altérité.

Ainsi, la formation des enseignants participera du changement de mentalité réclamé par tous (acteurs du monde de l’éducation, parents, élèves, témoins...) en travaillant concrètement sur les moments de collaboration entre les acteurs du bienêtre de l’enfant (dans et hors l’école), les temporalités et rythmes des uns et des autres (enfants et adultes – temps avec les élèves et sans eux). Il faudra, de manière conjointe, travailler sur l’estime de la condition d’enseignant et revaloriser la profession notamment en termes financiers.

 

  • photo d'enfants en classe
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Conclusions

Notre démarche fait du niveau maternel le laboratoire du changement à appliquer à tous les niveaux d’enseignement. Exiger une gratuité effective pour l’enseignement fondamental, à transposer ensuite progressivement au secondaire et au supérieur, est plus réaliste que de la revendiquer d’un seul coup pour l’ensemble des niveaux scolaires.

Il est impératif de faire évoluer les mentalités pour faire de l’enseignement un métier collectif en commençant à la base, avec les plus petits, les plus jeunes. Il est plus facile de réduire les différences si l’on commence tôt car la plupart des apprentissages sont facilités si une prise en charge adéquate se réalise dès le plus jeune âge.

Ces priorités ouvrent un chantier décisif pour l’avenir, avec l’application du Décret « Missions Â», un texte remarquable dont la lettre n’est, en grande partie, malheureusement pas respectée aujourd’hui. Les lieux d’accueil de la petite enfance, l’école maternelle et primaire peuvent et doivent jouer un rôle moteur dans la lutte contre les inégalités sociales. Le décrochage scolaire ou la délinquance ne sont, souvent, que les conséquences des rendez-vous manqués dès la naissance. Les mesures que nous proposons peuvent contribuer rapidement à obtenir des résultats dont les conséquences positives se feront sentir partout et pour tous, puisqu’en aidant les plus faibles, c’est toute la collectivité qui progressera.


Membres du groupe auteurs du manifeste

  1. Alexandre Azer-Nessim, Secrétaire général du Conseil de la Jeunesse
  2. Philippe Béague, Directeur de l’Association Françoise Dolto
  3. Fatima Ben Moulay, SAS Parenthèse
  4. Anne Chevalier, Secrétaire générale de ChanGements pour l'égalité
  5. Maurice Cornil, Directeur du SAS Parenthèse
  6. Pascale De Coster, Directrice de l'asbl TDA/H Belgique
  7. Noëlle De Smet, Présidente de ChanGements pour l'égalité
  8. Pierre Doyen, Agent de développement, Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté
  9. Stephan Durviaux, Collaborateur du Délégué général aux droits de l’enfant
  10. Malvina Govaert, chargée de mission à l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse     
  11. Sandrine Grosjean, Permanente de ChanGements pour l'égalité
  12. Pierre Hardy, Coordinateur d’un CEFA
  13. Bruno Humbeeck, Faculté de Psychologie et de Sciences de l’Education, UMONS
  14. Willy Lahaye, Faculté de Psychologie et de Sciences de l’Education, UMONS
  15. David Lallemand, Chargé de communication et des projets auprès du Délégué général aux droits de l’enfant
  16. Henry Landroit, Éducation populaire - Mouvement Freinet
  17. Colienne Lemaître, Coordinatrice, Schola ULB asbl
  18. Jacques Liesenborghs, Co-fondateur de Changements pour l'égalité
  19. Marie-Christine Linard, Administrateur délégué de la FAPEO asbl, Fédération des Associations de Parents de l'Enseignement Officiel
  20. Christine Mahy, Présidente du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté
  21. Paul Maurissen, Sainte Ursule/Pouvoir organisateur
  22. Lucia Pereira, Responsable de Re-Sources Enfances et Conseillère pédagogique ONE-Bruxelles
  23. Bernadette Pinet, Volontaire permanente d'ATD Quart Monde
  24. Robaey Yves, Formateur, directeur de la catégorie pédagogique (formation initiale des enseignants) de la Haute Ecole Paul-Henri Spaak
  25. Marie-Jo Sanchez, Enseignante dans un CEFA à Bruxelles
  26. Karin Van der Straeten, Collaboratrice du Délégué général aux droits de l’enfant
  27. Dominique Visée-Leporcq, ATD Quart Monde Wallonie-Bruxelles
  28. Rocco Vitali, Directeur du Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté
  29. Henri Wittorski, Parent d’élèves 

Logo "Dans le vif du sujet"

A ce jour, ce Manifeste (.pdf)  a déjà reçu l’adhésion de personnalités du monde académique, associatif et syndical ainsi que d’enseignants, de parents d’élèves…

  1. Mateo Alaluf, sociologue, professeur ULB
  2. Valentine Anciaux, Psychoéducation, M.A, Centre Européen de Psychologie Médicale
  3. Appel pour une Ecole démocratique (Aped)
  4. Jean Blairon, Directeur de l'asbl RTA (Réalisation, Téléformation, Animation) à Namur
  5. Prosper Boulangé, Secrétaire général CSC-Enseignement
  6. Bruxelles Accueil et Développement pour la Jeunesse et l’Enfance (Badge ASBL)
  7. Gaëlle Buysschaert, responsable des droits de l’enfant, UNICEF Belgique
  8. Philippe Cahay, Médecin, Président du Cercle des médecins généralistes de Jupille
  9. Centre interdisciplinaire des droits de l’enfant (CIDE)
  10. ChanGements pour l'égalité, mouvement sociopédagogique (CGé)
  11. Pascal Chardome, Président de la CGSP Enseignement
  12. Conseil de la Jeunesse
  13. Coordination des Ecoles de Devoirs de Bruxelles asbl
  14. Coordination des ONGS pour les droits de l’enfant (CODE)
  15. Françoise Cordier, Présidente de l’Association Belge francophone pour la Formation, la Recherche et l’Intervention Sociale (ABFRIS) et enseignante à la catégorie sociale de la Haute Ecole provinciale de Hainaut-Condorcet 
  16. Défense des enfants - International - Belgique
  17. Eliane Demunter, Présidente de Grandir Ensemble
  18. Maud Dominicy, responsable des droits de l’enfant, UNICEF Belgique
  19. Jean Donnay, Professeur aux Facultés Universitaires de Namur
  20. Laurent Dumoulin, Président de la Commission Jeunesse de la Ligue des Droits de l’Homme
  21. Vincent Dupriez, Professeur à l’UCL
  22. asbl  ELEVeS  
  23. Eugène Ernst, Secrétaire général de la CSC-Enseignement
  24. Forum bruxellois de lutte contre la pauvreté
  25. Benoît Galand, Professeur en sciences de l'éducation à l'UCL
  26. Moussia Haulot, Directrice de la Maison Internationale de la Poésie - Arthur Haulot
  27. Isabelle Heymans, Secrétaire générale de la fédération des maisons médicales francophones.
  28. Daniel Hubermont, Secrétaire général du MOC de Wallonie picarde
  29. Patrick Hullebroeck, Directeur de la Ligue de l’Enseignement et de l’Education permanente
  30. Perrine Humblet, Unité Politiques et services à l'enfance, Ecole de santé publique, ULB
  31. Infor Jeunes Bruxelles Nord Ouest
  32. Thierry Jacques, Président du Mouvement Ouvrier Chrétien (MOC)
  33. Véronique Jacques, formateur Espace Formation PME
  34. Pascale Jamoulle, Dr en anthropologie au SSM Le Méridien et professeure invitée à l'UCL
  35. Jean-Pierre Kerckhofs, Président de l’Aped (Appel pour une Ecole Démocratique)
  36. Charles Lejeune, Secrétaire général de la Fédération des Centres de Service Social
  37. Ligue des Droits de l'Enfant Asbl
  38. Ligue des familles
  39. Asbl Lire et Ecrire
  40. Vincent Magos
  41. Philippe Mary, professeur ordinaire à la Faculté de droit et de criminologie de l'Université Libre de Bruxelles
  42. Fred Mawet, citoyenne mobilisée sur les questions d'enseignement
  43. Ahmed Medhoune, Président de Schola ULB
  44. Jacques Mercier, Ecrivain
  45. MOC Luxembourg
  46. Betty Nicaise, Secrétaire générale adjointe de la Fédération des Centres de Service Social
  47. Catherine Otte, Directrice de Seuil, service d'accrochage scolaire
  48. Françoise Raoult, Conseillère de l’Aide à la Jeunesse de l’Arrondissement de Huy
  49. Yanic Samzun, Secrétaire général  de Présence et Action Culturelles (PAC)
  50. SAS Compas Format ASBL
  51. Service Droit des Jeunes (SDJ) de Bruxelles
  52. Etienne Struys, Président du CAAJ de Huy et Directeur du Service d’Accrochage Scolaire du Brabant Wallon
  53. asbl TDA/H Belgique
  54. Renaud Tockert, Administrateur-délégué CAP48
  55. Michel Torrekens, Rédacteur en chef-adjoint du Ligueur et représentant de la Ligue des familles à la CODE
  56. Sarah Turine, Co-présidente d’ECOLO
  57. U.F.A.P.E.C., Union des Fédérations des Associations de Parents de l’Enseignement Catholique 
  58. Marc Vainsel, Administrateur général du Fonds Houtman (ONE)
  59. Michel Vandekeere, Coordinateur de l’Observatoire de l'Enfance, de la Jeunesse et de l'Aide à la Jeunesse
  60. Damien Vandermeersch, Magistrat, Professeur UCL et FUSL
  61. Benoît Van der Meerschen, Président de la Ligue des Droits de l’Homme
  62. Guy Vlaeminck, Président de la Ligue de l'Enseignement et de l'Education permanente
  63. Yves Willemot, Directeur général d’UNICEF Belgique
  64. Françoise Weil, Présidente de la Plate-Forme de Concertation pour la Santé Mentale en Région de Bruxelles-Capitale
  65. Yvan Ylieff, Ancien Ministre de l’Education nationale et de la Communauté française
  66. Fatima Zaitouni, Directrice de SOS Jeunes – Quartier Libre
  67. Amnesty International Belgique francophone
  68. Alberto Mulas, Directeur de la Cité de l’Enfance de Charleroi
  69. Marie-Christine Duriau
  70. Katia Dimitrieff
  71. Olivier Vandueren
  72. Alain Kelkermans
  73. André Herry, Bénévole pour l’ASBL TDA/H Belgique
  74. Sarah Opitz
  75. Nathalie Tamigneaux, Membre de l'ASBL TDA/H
  76. Sylvia Guérin
  77. Martine Dinon
  78. Perrine Bette
  79. Laurence Vanhée, Directeur Personnel & Organisation SPF Sécurité Sociale
  80. Hélène Delory, Collaboratrice de l’ASBL TDA/H Belgique
  81. Laurence Cipolla
  82. Florence Lambinon-Dengis
  83. Sandrine Dochain, Institutrice à l’école l’Etincelle, Bruxelles
  84. Thérèse Diez, Enseignante à l’Institut des Ursulines, Molenbeek
  85. Sylvie Delmarcelle, Employée, citoyenne
  86. Marcel Leurin, Inspecteur honoraire de l'enseignement
  87. Myriam Monheim, Psychothérapeute
  88. Yves Patte, Enseignant et coach scolaire
  89. Jacqueline Walthery, Délégué en chef au SAJ de Nivelles
  90. Céline Mohnen, Section de prévention générale du SAJ d’Arlon
  91. Lucie Delcroix
  92. Conseil d’arrondissement de l’aide à la jeunesse (CAAJ) de Tournai
  93. AMO Mic-Ados
  94. AMO GRAIne
  95. Anne De Vleeschouwer
  96. Teodoro Herran Marcos
  97. Nathalie Mathieu, citoyenne mobilisée sur les questions d’éducation et d’enseignement
  98. Nathalie Derock, Enseignante, professeur de morale dans l’enseignement primaire
  99. Frédéric Delvaux, Délégué au Conseil régional Ecolo Picardie et au Conseil de fédération d’Ecolo
  100. Mission locale de Schaerbeek pour l'emploi et la formation
  101. Yves Lessens, Inspecteur diocésain
  102. Béatrice Debliquy, Institutrice maternelle
  103. Dominique  Ratience, Etudiante
  104. Françoise Hinant, Surveillante garderie
  105. Thibault Gallet, Etudiant
  106. Mary Dubois, Etudiante
  107. Lindsay Kerhofs, Animatrice AES
  108. Solenne Catura, Maître spécial en morale
  109. Monique Haleux, Professeur
  110. Carole Segers, Animatrice au Centre culturel Omar Khayam
  111. Michel Lambert
  112. Christophe Simon, Enseignant
  113. Joëlle Roberfroid, Enseignante
  114. F. Altikulec, Enseignante
  115. Th. Balscour, Enseignante
  116. Centre d'Action Laïque (CAL)
  117. Sandrine Loddewyckx, Directrice école fondamentale
  118. Séverine Acerbis, Directrice de l'asbl Badje
  119. Nathalie Rasson, Secrétaire de rédaction, revue TRACeS
  120. Isabelle Bastin, Directrice d'une école fondamentale
  121. Mika Joniaux
  122. Myriam Gilles, asbl Conseil Jeunesse Développement
  123. Evelyne Thomas, membre du CAAJ de Verviers
  124. Andrée Heuse, membre du CAAJ de Verviers
  125. Dany Smeets, membre du CAAJ de Verviers
  126. Jean-Michel Lex, Président du CAAJ de Verviers
  127. Asbl "Centres PMS Libres Verviétois"
  128. Marc Antoine, membre du SAJ de Verviers
  129. André Gérard, membre du SAJ de Verviers
  130. Marie Didriche
  131. Céline Nicolas, déléguée PG-SAJ de Neufchâteau
  132. Marie-Claire Dieu, membre du conseil social à l'école normale de Mons et Conseillère au CPAS de Mons
  133. Xavier Briké, coordinateur pédagogique de SOS Jeunes-quartier libre
  134. Mélanie Streignard, assistante sociale à l'AMO Droit des Jeunes
  135. Cécile Hélin
  136. CSC Bruxelles
  137. Myriam Gérard, Secrétaire Régionale CSC Bruxelles
  138. Marie-Pierre Gillet, Conseillère pédagogique à la Cellule de Conseil et de Soutien Pédagogiques de la Fédération de l’Enseignement Secondaire Catholique ( FESeC)
  139. Centre d'Action Laïque (CAL) de Liège
  140. Marie-Anne Muyshondt, Coordinatrice Education Permanente, CDGAI asbl
  141. Francis Heeren
  142. Edwinde Boevé
  143. Chantal Stouffs, Maître-assistante à la Haute école Albert Jacquard
  144. Camille Matthys, Coordinatrice de l'asbl CTL La Barricade
  145. Virginie Spée


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